Project Implicit
Project Implicit est une organisation à but non lucratif de recherche fondamentale en psychologie cognitive et neuroscience. Project Implicit réunit des chercheurs d’environ 26 pays, dont la plupart des pays européens, les Etats-Unis, l’Inde, la Chine, plusieurs autres pays d’Asie, quelques pays d’Amérique Latine et depuis cet été la Russie. Ces pays représentent environ 60% de la population mondiale.
CANADA/ÉTATS-UNIS B. Nosek | MEXIQUE A. Ayala, |
BRÉSIL A. Pereira | ARGENTINE CHILI E. Morales |
SUISSE T. Devos, K. Schnabel | AUTRICHE T. Ortner |
NORVÈGE E. Olli | SUÈDE B. Ekehammar, N. Akrami |
ALLEMAGNE K. Schnabel | ROYAUME-UNI S. Schnall |
FRANCE T. Devos | AFRIQUE DU SUD PAYS-BAS R. Wiers |
RUSSIE L. Borovoi, K. Efimov | POLOGNE N. Maliszewski |
ROUMANIE B. Tulbure | ISRAËL Y. Bar-Anan, L. Borovoi |
ITALIE M. Vianello | CROATIE D. Cvencek |
INDE M. Banaji, N. Sriram | PAKISTAN SINGAPOUR N. Sriram |
TURQUIE S. Kesebir | JAPON K. Shiomura |
CORÉE J. Park, P. Hong | CHINE H. Cai |
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE I. Stepanikova | PORTUGAL F. Neto |
THAÏLANDE O. Tran | AUSTRALIE K. Gonsalkorale |
ESPAGNE G. Dorantes | DANEMARK H. Skjerning |
Project Implicit s’est créé afin d’allier recherche fondamentale et pédagogie dans un laboratoire virtuel. Ce laboratoire est accessible à tous ceux qui souhaitent examiner leurs propres biais inconscients. Il contient des tests permettant à chacun de mesurer ses propres biais.
Project Implicit™ a confié en exclusivité mondiale à une jeune société française le développement de ses applications pratiques. Ces applications ont pour but d’augmenter la diversité et d’améliorer les capacités de gestion des talents en entreprise.
Project Implicit résulte du travail de trois scientifiques dont les recherches ont ouvert une nouvelle compréhension de la façon dont les biais dans les attitudes et croyances affectent les perceptions d’autrui et de soi. Mahzarin Banaji et Anthony Greenwald, deux des trois fondateurs, ont mené 20 ans de recherche sur les aspects inconscients des préjugés et stéréotypes. Avec Brian Nosek, leur collaboration a conduit à l’ouverture d’un site Internet en 1998 pour éduquer sur les mécanismes inconscients de la pensée et augmenter la prise de conscience des préjugés dans leurs formes les plus usuelles ou ordinaires.
Le site principal de Project Implicit (implicit.harvard.edu) fonctionne comme une démonstration interactive permettant au grand public d’accéder à la science, comme dans certains musées. Il met en évidence pour ses visiteurs le rôle des préjugés et des stéréotypes dans le fonctionnement de l’esprit humain.
Les tests Project Implicit connaissent un succès mondial, avec plus de 6 millions de tests complétés sur différents sujets (handicap, genre, race, obésité, âge, orientation sexuelle, …)
Les sites de Project Implicit ont fait l’objet de beaucoup d’attention de la part des médias, en France, le Figaro, Libération, France Inter, …
De nombreux enseignants, universitaires et formateurs en entreprise dirigent leurs étudiants vers les tests de Project Implicit. Les réponses aux questions les plus fréquemment posées portent sur l’interprétation des résultats, le caractère scientifique du test et les relations entre les résultats au test et les phénomènes de préjugés et stéréotypes.
A ce jour, plus de 400 études et publications scientifiques ont utilisé le Test d’Associations Implicite (IAT). Les résultats obtenus en laboratoire et sur les sites ont amené aux conclusions suivantes :
- Les biais implicites sont très largement répandus. Ce sont des phénomènes statistiquement largement répandus qui concernent la plupart des personnes dans ce monde. En France, plus de 80% des français montrent une attitude implicitement négative pour les personnes âgées par rapport aux jeunes. 80 % des français montrent une préférence vers les personnes blanches. 75% des femmes et des hommes ne peuvent s’empêcher d’associer plus fortement les femmes avec le foyer et les hommes avec la carrière.
- Les personnes sont souvent inconscientes de leurs biais implicites. La plupart d’entre nous, y compris les trois chercheurs qui dirigent ce projet, ont des associations négatives vis-à-vis de certains groupes sociaux (biais implicites) même s’ils affirment honnêtement ne pas avoir ces biais. En d’autres termes, les associations détectées lors de la mesure des biais implicites vis-à-vis des groupes sociaux sont souvent inverses aux sentiments exprimés. Ces résultats sont très utiles pour tenter de déterminer "comment changer".
- Les biais implicites prédisent les comportements. Que ce soit dans notre vie de tous les jours, dans la façon dont nous choisissons nos amis ou dans nos évaluations de nos collaborateurs, ceux qui ont des biais implicites plus élevés ont tendance à discriminer plus que les autres. Les publications scientifiques s’accumulent rapidement sur ce point. Les biais peuvent avoir des conséquences majeures. Par exemple, plus récemment, une étude a montré que les médecins qui ont des biais implicites plus élevés envers les personnes afro-américaines auront moins tendance à les opérer pour une thrombose alors que leur santé en dépend.
- Différents individus n’ont pas le même niveau de préjugés. Les biais implicites varient d’une personne à l’autre – par exemple, ils sont fonction d’une appartenance à un groupe social, de la dominance du groupe social auquel la personne appartient dans la société, de leurs attitudes conscientes et des biais dans leur environnement immédiat. Les biais implicites peuvent être modifiés, ce qui peut nous permettre de faire évoluer nos comportements.
- Les biais implicites peuvent être modifiés. Paradoxalement, ils ne peuvent pas être changés par la simple volonté individuelle. Par contre, de nombreuses études montrent que nous pouvons les modifier pour être plus proche de nos souhaits et de nos objectifs.